Description
Projet
FIBRES DE BANANIERS
Porteur de projet :
Mr KOUAME, fondateur de la société agro-alimentaire HADASSA PROCUCTION dit HPROD il est agroécologiste, et transformateur de farine de banane plantain et de manioc. Il est également président de l’association CAPITAL TERRE et propriétaire de terres agricoles. Son plus grand souhait, transformer son exploitation agricole actuelle en exploitation totalement zéro déchet. Depuis 7 ans, il est confronté à des déchets qui s’accumulent sur ses terres et il ne sait pas quoi en faire.
Depuis l’année dernière, Mr KOUAME a cherché à développer sur plusieurs dizaines d’hectares de terres agricoles au centre de la Côte d’Ivoire dans la région du Bélier (Yamoussoukro), des fermes agricoles. Celles-ci desservent plus de 22 villages autour de ces terres avec une population de plus de 17 000 habitants dont la moitié ont moins de 25 ans. Environ 80% de cette jeunesse est déscolarisée et désœuvrée. Face à cette situation, beaucoup considèrent comme seule option de s’installer dans les bidonvilles de Bouaké et Abidjan ou de partir en Europe dans l’espoir d’avoir une situation plus confortable.
Intention/ mission / répondre à quel besoin ?
À chaque récolte des bananes plantains nous nous retrouvons avec des tonnes de troncs de bananiers. Cette grande herbe devient vite encombrante une fois la récolte terminée. Nous nous retrouvons avec des dizaines de tonnes de troncs de bananiers. Pour une tonne de banane récoltée, nous avons 2 tonnes de déchets. Ce déchet devient un problème environnemental. Ce projet permettra de transformer le bananier en fibres textiles et du reste en charbon vert.
La transformation des déchets en fibres permet à l’entreprise de créer des tapis de sol, des tapis muraux, des sets de table, des dessous de verre, des paniers... Tous ces produits sont tissés à la main. Et pour développer ce savoir-faire, l’entreprise proposera des formations professionnelles.
Problématiques :
Comme ont le disait tantôt, pour une tonne de banane plantain récoltée, nous avons 2 tonnes déchets. Ce qui est un désastre pour l’environnement. Ainsi nous sommes confronté à cette problématique. Pour être cohérent avec notre démarche et valeurs, il faudrait trouver au plus vite une solution innovante et adaptée. Sinon, nous serons vite dans les limites de notre ambition écologique. La solution est de trouver une gestion écologique et innovante de nos troncs de bananiers coupés avant le chaos environnemental. Elle est de lui trouver une application concrète par sa transformation en fibres textiles. Sachant qu’un tronc de bananiers renferme un peu moins 30% fibres et le reste peut-être aussi transformé en charbon vert pour les communautés rurales. Ainsi, nous aurons protégé efficacement la nature (l’environnement) Une des problématique locales est le manque de machines adaptées et des prix exorbitants d’importations d’équipements . La patience, la motivation et la persévérance permettent d’y remédier.
Autres constats:
- - Après la récolte, la plupart des producteurs des cultures destinées à l’alimentation abandonnent 60 % de la plante dans les champs. Ces résidus, très souvent, se décomposent à l’air libre en dégageant du méthane ou finissent brûlés sur place en rejetant du dioxyde de carbone.
- - Chaque année, c’est donc environ 250 millions de tonnes de tiges de bananiers qui partent ainsi en fumée. Soit deux fois et demi la demande mondiale de fibres.
Mission :
La fibre végétale obtenue par le bananier n’est pas une première, quelque star up en Asie et en Afrique (Ouganda,1 et producteur africain de banane) ont déjà démontré sa faisabilité, efficacement de cette innovation textile ! Nous avons déjà maîtrisé son processus de transformation. Aujourd’hui, nous voulons en faire une activité secondaire et rentable ! Nous voulons revaloriser nos propres déchets avec une forte valeur ajoutée en produisant suffisamment pour la commercialisation. Ainsi, nous relevons le défi des solutions alternatives au coton. On sait tous que la production du coton est un problème énergétique et environnemental. Ce dernier demande une trop grande mobilisation de terre, et de consommation de ressources en eau et en engrais. Valoriser d’autres types de textiles va vers une solution écologique. Les textiles en fibres de bananier ont des propriétés comparables à celles du jute, du chanvre ou du lin. Création d’un nouveau modèle économique, environnemental et social : Repenser l’industrie textile avec une fibre issue de résidus agricole est un engagement. Nous nous engageons à être dans une dynamique d’innovation.
Vision :
D’ici 2025 être parmi les Leaders du textile végétale alternative autre que le coton entend que production agricole.
Procédé :
La production consiste en 8 étapes :
- Couper les tiges pendant la récolte de la banane
- Extraction de la fibre
- Filage
- Tissage
- Traitement à la cire d’abeille
- Assemblage
- Fabrication du produit
- Différents produits : 100% biodégradable
1 - Plantation de bananiers : coupe des bananiers
Chaque hectare compte 5000 pieds. Nous récoltons 60 tonnes par hectare et régénère 120 tonnes de déchets après la coupe des pieds. La fibre naturelle obtenue a les mêmes propriétés comparables à celle du jute, du chanvre ou du lin. Alors pourquoi perdre ce matériau, quand on peut le réutiliser.
Encore mieux, on peut transformer ces tiges en fibres qui peuvent ensuite être utilisées pour fabriquer des tissus, des tapis, paniers, chaussures ! Les résidus de fabrication peuvent même être réutilisés pour fabriquer du charbon écologique.
2- Extraction de la fibre :
3- Filage et tissage :
Utilisation des fonds
La pertinence du projet :
- - Création d’emplois rée en perspective. Nous pourrions employer beaucoup de jeunes gens.
- - Le coût de la production sera minimisé si une partie de l’unité de fabrique est installé proche de la matière première sur les lieux de collecte.
Capacité concurrentielle :
La prochaine étape serait, d'examiner comment ce processus pourrait être standardisé pour une production semi-industrielle et quels en seraient les coûts. Comme il s'agit d'un déchet de la production alimentaire, la fibre reste sans doute concurrentielle en terme de coûts, malgré une étape de raffinage. Les fibres de bananier pourraient à l'avenir couvrir en tout cas une partie des besoins en coton et ainsi libérer des parcelles agricoles pour la production alimentaires.
Cette nouvelle fibre peut être teinte de la même manière que le coton, tout en étant plus résistantes, comme celles de chanvre ou de lin. Sans étape de raffinage, les fibres de bananier peuvent d'ores et déjà être apprêtées sous forme de tapis; sacs de cours; ou pour renforcer des matériaux composites.
Ce projet n'est qu'un premier pas. Pour que ce produit parvienne à percer, il faut investir dans l'infrastructure nécessaire, c’est à dire en machines, en savoir-faire et en la promotion commerciale.
Coût d’installation : prévisionnel
Nombre d’emplois possible : SMIC mensuel = 92€
- - 3 tisserands
- - 1 agent de gestion
- - 2 chauffeurs collecteurs de déchets
- - 2 machinistes
# 8 employés permanents = 92 x 8 = 736 €/ mois (x6 mois de production) = 4416€
Machines :
- 2 Machines extracteurs de fibres de bananiers 3000€ x2 = 6000€
- 2 tricycles 2300 x 2 = 4590€
- 1 machine à filage = 2700€
- 1 machine à tisser = 2100€
Autres charges :
Salles des machines, entrepôts et bureaux = 95€/mois x 6 mois = 570€
Synthèse :
- 1 - Investissement en équipement : 15390€
- 2 - Charges fixes : 4416€ (6 mois )
- 3 - Autres charges : ( carburant, électricité...) 1000€ x 6 mois = 6000€
- 4 - voir autres dépenses imprévues